Part d’ombre

Part d’ombre en moi, explique-moi pourquoi tu es comme ça ?

Pardon ? Qu’entends-tu quand tu dis ça ?

Et bien je parle de ton comportement louvoyant, tu avances en sinuant, serpentant ne te montrant que peu. Tu te caches et te soustrais au regard et quand tu agis, y a souvent ce goût de surprise qui laisse hagard. Une hébétude aussi. J’ai beau savoir que tu existes, là en moi, je ne m’y fais pas à ton comportement. Je n’ai toujours pas l’habitude. Alors quand tu sors, ça m’emporte loin dans la tourmente. Je em demande à quoi tu sers sincèrement. Et pour qui tu oeuvres finalement. N’as-tu pas un autre maitre auquel tu obéis ? Avoue, tu agis pour me pourrir la vie.

Petit être sans tête, tu t’entêtes à croire que je sers une autre personne que toi-même. Tu souhaites m’amener à te renier, dire que je voue à d’autre une allégance. Ne vois-tu pas que ce n’est pas moi qui te trompe sinon toi qui cherche un combat là où al n’y en a pas ? Je suis une facette de toi, une que tu rejettes bien souvent. Cela m’attriste énormément, parlons-en.

Que dis-tu là ?! Diable, tu me mens aussi éhontément. Bien sûr que tu es mauvaise. Regarde les dégâts que tu causes, les peines que tu crées. Après ton passage, je ne compte les heures à me démener pour ramasser les débris de ce que tu as cassé. Je m’évertue à construire des choses magnigfiques et une seule de tes apparitions ramène tout dans les tréfonds.

C’est que tes bases n’étaient pas solides. Que de base, tu t’es menti.

Voilà, classique toi, tu me remets ça sur le dos. Ne peux-tu pas être responsable pour une fois ? Assumer et me dire que oui, c’est ta faute à toi.

J’accepte de reconnaitre mes faits et festes mais pour les conséquences, c’est à toi de composer. Si tu poses la question sous un autre angle, tu verras que le mal n’est pas là.

Comment ça se fait que mes actions produisent tant d’effets si ce n’est parce que tu ne prends pas des choses à ta charge. Une part de monstre peut-être ? Ou de mystère ? J’ai bon dos pour te déculpabiliser. Je serai la faute incarnée. Merci d’utiliser un nuancier.

Comment nuancer l’échec ? Tu veux que je parle de merde brunâtre, de diarrhée foncée, de vomis jaune bile, de sang nuance douleur ou rouge-ardeur ?

Ta palette de couleur n’est pas mal. Mais redéfinis l’échec.

Oh, non, sérieusement, tu me prends pour une enfant ?

Si en tant que jeune personne on t’avait mieux appris ça, crois-moi, on en serait pas là aujourd’hui.

L’échec, c’est rater. L’échec c’est causer de la peine. L’échec c’est ce goût amer quand tu voulais ardemment quelque chose et que ça ne fonctionne pas. C’est le cri de douleur que tu émets quand tu tombes alors que tu avais atteint un palier. L’échec c’est répéter des erreurs plusieurs fois. L’échec c’est toi.

Bon, comme je fais partie de toi, tu dis que tu es un échec. Et ça n’a pas l’airde te faire du bien. Si tu remplaces échec par brouillon, est-ce que c’est mieux ? Un brouillon est nécessaire pour apprendre, pour parfaire ce qu’on entreprend. Un brouillon permet de prendre le temps, de profiter du processus autant que de l’objectif fixé au début, le brouillon suggère amélioration, motivation. Bien sûr aussi résignation et frustration. C’est fluctuant les sentiments. Le tout c’est de ne pas laisser des émotions entâcher le brouillon et te bloquer dans ta tâche d’amélioration.

Et la douleur, on en parle de la douleur ?

Tu veux qu’on en dise quoi de la douleur, joli coeur ? Tu veux l’éviter ? Tiens, prends de la morphine et lévite mais ne te plains pas après si la vie t’évite. Oui, la douleur est dure à supporter surtout quand tes actions la font porter à d’autre.

SUBIR !

Subir à d’autres. Et c’est là que la douceur intervient. Ne vois-tu pas que la lettre qui sépare ces deux mots te montre le lien qui les unit ?

Quand tu causes de la douleur, quand tu las subis en mirroir parce que ce que tu donnes, tu le reçois, envelippe toi de douceur. Prends-toi dans les bras. Berce-toi. Non d’illusions mais des améliorations à venir. De compréhension, de compassion. Ne laisse pas un acte te définir. Tu n’as pas fait attention. Tu avais le regard détourné, braqué sur in tention pensée et tu as manqué de voir quels actes poser en conséquences. Ca crée du malheur, ça arrive. Et ça arrivera encore à l’avenir.

Mais c’est dramatique. J’ai envie de préveni ça.

Alors doucement, guéris-toi. Va en toi, retrouve-moi dans les profondeur de ce qui te fait peur, dans ta noirceur. Prends-moi dans tes bras et parlons. Communiquons. Tirons un trait entre nous qui devient un pont. Je redeviens une facette de toi que tu montres sans honte. Juste une ombre. La tienne. Parfaitement juste parce qu’uniquement refletant un aspect de ta personnalité, pas ton entièreté.

Mouais, je suis pas encore à 1000% d’accord avec toi. Quand tu surgis, ça me démunis, j’ai les tripes qui se saisissent, mes poils qui se hérissent et quand je contemple les dégâts provoqués, je me démène entre l’envie de fuir ou de vomir. Trop du mal à te prendre dans les bras, vraiment, c’est plutôt une claque, une giffle, une torgnolle que j’ai envie de te donner. Te plonger la face dans un miroir pour que les brisures éclatent ce sourire que je vois dans les comisures de tes lèvres. T’as pas honte de toi ?

Moi non, toi bien. La honte c’est ce qui te bloque, ce qui t’empêche d’agir, de te montrer selon tes envies, tes désirs. Liées aux qu’en-dira-t-on, aux injonctions, aux projections, la honte fait la monstruosité. Les monstres ne sont pas mauvais dans le fond tu sais. Tellement peu de choses le sont par essence, n’en as-tu pas conscience ? J’entends que tu as du mal à percevoir ce que je t’apporte, aveuglé.e par la douleur causée

SUBIS !

NON ! Suffit de dire que tu subis. Montre-toi responsable. Regarde-moi en face. C’est quand tu me soustrais à toi que tu subis ce qui se passe. Affiche-moi, montre-toi, complexe, multiple et libère-toi de l’appitoiement. Je suis toi finalement. Si tu me rejettes, toi, qui t’accepteras tel que tu es ?

C’est dur ce que tu dis.

C’est la vérité.

Ce n’est pas moins dur.

De la dureté que revêt la vérité.

Je vais méditer sur ce que tu dis, m’éclipser un temps. Merci pour tes mots. Je n’ai pas encore la force de te serrer contre moi mais notre éclipse viendra, crois-moi.

Je le sens, je le sais, c’est notre finalité. Cette conversation, un brouillon.

Hé part d’ombre ?

Oui ?

Pardon.

Publié par feeniksrenee

Je m'appelle Fée-Niks Renée.

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