Uniforme bleu.

C’est encore toi.
J’espérais que je ne te reverrais pas
mais te voilà devant moi.

Robot vêtu de bleu,
homme informe en uniforme.
Quelle forme à ton humanité
quand les ordres tu ne fais qu’appliquer ?

Quelle foi avoir en toi
si tu te caches toujours derrière les responsables.
Police = justice, le plus grand des mensonges
que le masque de cette hypocrisie tombe.

Quand seras-tu jugé
pour les crimes que tu commets ?

Ce n’est peut-être pas toi directement
mais ton silence te rends complice réellement.

Cette impunité des hommes blancs en uniforme bleu
me fait trembler face aux crimes de la blanchité.

Je te vomis des paillettes.
Qui révèlent ta vraie tête.
Les paillettes te heurtent telles des bombes
Et font fondre sur toi
La carapace derrière laquelle tu te caches.

Tes pensées sont courcircuités par l’acuité que les paillettes te révèlent.

Tu ne peux plus te cacher.
Tu vois les les faits en te décentrant.
Tu prends conscience que tu te mens
si pour la justice tu œuvres actuellement.

Tu vois l’absurde sûrement des listes Forbes,
des classements de milliardaires
si c’est pour que la misère
fasse toujours partie de cette ère.

Le fond, l’idéologie de la justice
telle que tu la sers est pourrie.
Elle est tordue pour soutenir ceux qui nous dirigent.

Des mâles hétéros blancs vieux et aigris.

Tu vois qu’on te force à regarder les symptômes
mais jamais les causes
de ce qui crée la merde
dans laquelle certaines âmes
se retrouvent être mal nées.

A cause de frontières arbitraires érigées
pour protéger des intérêts économiques
et pas la protection d’une vie en harmonie
avec le vivant, les êtres humains, touz ensemble.

Oui, ça parait utopique mais comment
peux-tu dire que tu œuvres pour la justice
si ça ne fait pas partie de ton idéal ?
Si tu ne souhaites pas là paix, peux-tu défendre la justice ?

Je t’avertis, là, aujourd’hui
je n’aurai de cesse de t’interpeller
sur tes crimes tant que tu n’aurais pas montré
qu’un changement dans tes rangs tu souhaites,
vraiment.

Tant que tu tolèreras ce collègue qui déconne parfois
qui est un peu limite, « juste » ou « ça pourrait être pire ».
Non, maintenant tu prends conscience que le moment
de briser le silence est venu.

Tu dois te révolter si tu veux pouvoir éviter la colère de la rue.
Tu as un camp à choisir, ça va sans dire.

Ibrahima, Adil, Mehdi, Lamine, Semira, Mawda, Sabrina, …
Connais-tu leurs noms et leurs nombres ?
Des victimes du racisme d’Etat que tu portes en toi.

Si tu veux lutter contre le racisme
tu ne peux ignorer les privilèges de ta blanchité.
Je t’ai trop rencontré cette année,
je sais le confort blanc dans lequel encore tu te complets.

T’as du sang sur les mains, tes silences n’y changeront rien.
Bien au contraire, pour évoluer mon frère,
tu vas devoir briser cette manie
que tes paires ton inculquer. Aujourd’hui, c’est fini.

Briser le schéma trop longtemps répété
faire preuve d’exemplarité et montrer
que le fond, l’idéal de justice
importe plus que l’uniforme que tu portes.

T’es enfermé dans un case de tissus
qui t’empêche de faire preuve d’humanité
robotisé pour obéir sans réfléchir.

On ne sépare pas l’homme de l’artiste
ni l’uniforme de l’homme.

Ton silence blanc derrière ton uniforme bleu est rouge sang.
Al est temps que tu en prennes conscience.
L’Etat est raciste, la police complice tant qu’elle ne se forme pas.
Reconnaitre ta blanchité, c’est le minimum du b.a-ba.

Publié par feeniksrenee

Je m'appelle Fée-Niks Renée.

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