Planète T.R.

Si je découvre la planète T.R. en octobre 2020, son existence est bien plus ancienne. Depuis que le profit a été mis au centre de l’organisation sur terre, des personnes ont protesté en parlant de la nécessité de valoriser le vivre-ensemble, les connexions, la solidarité, le soin. C’est personne sans le dire, donnaient naissance à la planète T.R.

Ça faisait donc pas mal de temps que j’évoluais sur T.R. sans le savoir. Peut-être depuis que j’ai commencé à poser des actes « radicaux » et à dire que j’avais envie de lutter contre les inégalités, quelles qu’elles soient.

Ces 3 dernières années, j’ai découvert qu’al était possible d’habiter de manière différente à la location ou l’achat. J’ai découvert le milieu de l’occupation. D’abord dans une petite maison avec un petit collectif où nous avions un contrat d’occupation temporaire. Cette expérience a durée 1 an. Et puis j’ai vécu dans un hôtel squatté pendant 2 ans avec une vingtaine de personnes.

Choisir ce mode de vie, c’est entrer dans un autre monde. Et des mondes différents comme ça, al y en a des tas. On connait plus souvent le monde de la nuit ou celui des affaires. Le monde des personnes sans-abris n’est pas le même que celui des personnes transmigrantes, celui des infirmières est bien différent des politiciens.

Depuis mon monde de l’occupation, j’ai continué de vouloir changer les choses de manière plus grande, plus durable. Avoir un impact sur le système qui génère les inégalités. C’est perçu généralement d’une naïveté crasse mais c’est plus fort que moi. J’ai envie de croire que je peux faire une différence.

La pandémie n’a pas aidé. Loin de là ! C’est devenu encore plus urgent de trouver une brèche dans laquelle mon énergie, mes espoirs fleuriraient des rêvolutions. Que le fossé des inégalités se creusait à une allure encore plus démentielle et qu’al m’apparaissait que le virus n’apparaissait pas pour ce qu’il était : un symptôme.
Un symptôme d’une maladie plus vaste, le patriarcapitaliste – néo-coloniale – hétéro-normatif.

Al y a pas mal de personnes qui pensent comme ça. J’en ai rencontré des masses. Et c’est comme ça que ça m’est apparu. Si je me sens Alien sur cette planète terre, c’est que je n’en fait pas partie ! C’est que j’appartiens à une autre, à T.R.

C’est comme ça que T.R. a été nommée, pour m’offrir une terre d’asile, une terre d’espoir, une terre sur laquelle j’aspire à vieillir.

Oui, si tu vis dans un lieu collectif avec une volonté de mettre en place un mode de vie éloigné des normes imposés par le système actuel (tant au niveau du travail, que de l’espace que tu occupes, que des liens que tu tisses), al est probable que tu sois aussi sur T.R.

Histoire de la T.R.

Al faut approfondir. T.R. c’est une version de la terre radicalement différente. Une société dans laquelle les systèmes d’oppression sont combattus tant par l’ensemble des individus qui la composent de manière individuelle qu’au niveau de la structure de l’ensemble qui les lient.

Sur T.R., l’organisation globale est féministe, queer, décolonial, anti-raciste, inclusive des personnes sans discrimination de leur corps (apparence, poids, âge, race), de leur manière de penser, de relationner, leurs croyances.

Et c’est l’ensemble de cette liste d’adjectifs que les individus veulent incarner et que la structure de la société doit refléter. Parce que sur T.R., al y a un ras-le-bol des paroles creuses et des discours démago. Al y a cette conscience que le futur commence dans le présent. Que ce sont les comportements et les actes qui se transmettent et non pas les bonnes intentions.

Cette volonté d’incarner et d’exemplifier ce que l’on souhaite vivre, de la bienveillance, de la tolérance, de la reconnaissance et de la valorisation des différences, s’accompagnent par plusieurs postures très terriaires :
– la remise en question des privilèges
– la valorisation de la fragilité
– la valorisation de l’erreur
– la valorisation du changement

Voici un petit guide qui reprend les principes de T.R. ainsi q’un modèle de carnet de rencontre !

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