Kézako ?

L’émouve, c’est l’émotion et le mouvement. C’est danser comme si on était en solitaire dans sa chambre mais à plusieurs ! C’est laisser son corps s’exprimer sur de la musique sans crainte de jugement, en oubliant les idées reçues sur ce que c’est que « bien danser ». C’est expérimenter, s’amuser, se reconnecter à son corps, se sentir libre et se défouler.

Concrètement, lors d’une séance d’émouve (appelée également danse libre), une playlist d’1h30 qui fait une vague est mise. Le but est de se laisser entrainer, transporter, par la musique et de laisser son corps parler. C’est comme des boums de l’enfance ! Avec un cadre pour qu’elles se passent aux mieux :

Les sessions qu’on propose dure 3h, elles se font généralement en soirée de 19h à 22h.
On commence par un cercle d’entrée où on se présente et dépose l’état dans lequel on arrive. On fait quelques respirations ensemble puis on lance la musique. La musique dure 1h30 et fait une vague.
Cela commence doucement, devient très énergique puis se recalme. Lorsque la musique s’arrête, on fait un cercle de fin. On reprend quelques respirations ensemble puis on partage comment on a vécu l’expérience. On clôture par une auberge espagnole.

  • Ne pas parler (on peut crier ou chanter mais pas rentrer dans une conversation)
  • Respecter l’intimité des sessions, ne pas dire qui y fait quoi, ne pas prendre de photos/vidéos
  • Venir sobre
  • Respecter l’espace des personnes (c’est possible de danser à plusieurs mais en prêtant attention aux ressentis des autres.)
  • Danser pieds nus (si tu as envie, histoire de bien sentir le contact avec le sol)
  • Pas de jugement, pas d’importance accordée à l’esthétique: laisse ton corps te guider (si tu n’as pas envie de danser, sois-toi libre de faire ce que tu veux dans cet espace du moment que tu respectes le groupe)
  • Nudité (partielle, totale ou pas du tout) acceptée: vous êtes libres de danser comme vous le voulez !

Les séances d’émouve sont de super outils féministes de renforcement lorsqu’elles sont organisées en mixité choisie, c’est-à-dire sans hommes cisgenres (dont le sexe de naissance correspond au genre).

Pourquoi le faire en mixité choisie ? Ce choix s’explique par la difficulté de se sentir en sécurité et à l’aise lorsqu’on danse en présence d’hommes cis. On peut sentir une pression sous le regard masculin et donc se sentir restreint dans ses mouvements. Participer à des séances de danse libre permet de se reconnecter à son corps, de se le réapproprier, de se sentir libre et participe à la construction de la confiance en soi. C’est un sentiment que l’on garde et qui permet de (re)prendre du plaisir à danser en se sentant à l’aise !


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